20ÈME ANNIVERSAIRE DE LA CHUTE DU MUR DE BERLIN

Le président Sarkozy, à Berlin le 9 novembre 1989 aux côtés d'Alain Juppé et de François Fillon, raconte cette nuit sur sa page Facebook : "Autour de nous, des familles se rassemblaient pour abattre le béton. Certaines venaient nous parler pour nous expliquer leurs sentiments, leurs ambitions nouvelles, et partager leurs émotions après des décennies de séparation. La nuit s'est poursuivie dans l'enthousiasme général"

En 1961, les Soviétiques ont pris la décision d'ériger un mur, à Berlin, mais aussi une frontière entre la RDA et la RFA, soit 165 kilomètres de barbelés électrifiés et de miradors ! Pendant 28 ans, des milliers de Berlinois vont tenter de franchir par tous les moyens ce mur qui sera abattu en 1989.

D'ou ça vient ?

Le mot « mur » sera sur toutes les lèvres, aujourd'hui, pour célébrer la chute de celui de Berlin, il y a 20 ans. « Mur » vient du latin « murus », qui signifie « rempart » (d'une ville) ou « enceinte » (d'une maison) et implique donc une notion de protection : on « érige un mur » pour s'isoler, se protéger de l'extérieur. D'ailleurs, on « rase les murs », pour se cacher et ne pas se faire remarquer. Les « murs ont des oreilles » quand on est sur écoute. Et « on est mis au pied du mur », quand on nous pousse dans un endroit où tout recul est impossible. Des expressions qui résonnent tristement avec l'histoire du mur de Berlin... Heureusement, certains ont réussi à faire le mur : ils ont franchi le « mur de la honte » en utilisant tous les moyens possibles et inimaginables !

Que dit l'actu ?

La construction du mur

Entre 1945 et 1961, 2,7 millions de citoyens ont fui la RDA (République démocratique allemande, sous contrôle de l'URSS et de son régime communiste), car les conditions de vie y étaient plus difficiles, moins de liberté, contrôle permanent de la population. En 1961, les Soviétiques ont donc pris la décision d'ériger un mur, à Berlin, mais aussi une frontière entre la RDA et la RFA (République fédérale allemande), soit 165 kilomètres de barbelés électrifiés, de mines, et de miradors ! 17 millions d'Allemands de l'Est sont alors enfermés dans leur propre pays.



Laissez-passer...

De nombreux ouvriers, appelés « frontaliers », vont travailler tous les jours dans la partie Ouest, munis d'un laissez-passer. Certaines personnalités du régime ou jouissant d'une grande notoriété pouvaient faire des demandes de passeport pour voyager. Certains en profitaient pour rester à l'étranger. Enfin, les Allemands de l'Est avaient l'autorisation de se rendre en RFA pour raisons familiales et pour de très courts séjours. En revanche, ils étaient libres de voyager en URSS et dans tous les pays du Bloc communiste.



Quand le mur tue

Onze jours après sa construction, le mur fait une première victime. Günter Liftin, 24 ans, tente de fuir Berlin-Est à la nage, en traversant la Spree et est abattu par un garde-frontière.Quelques mois avant l'ouverture des frontières, en février 1989, un jeune Berlinois de 20 ans est également abattu et devient la dernière victime du mur. Beaucoup trop d'Allemands ont ainsi trouvé la mort au pied du mur, et certains au cours de leurs tentatives d'évasion : en mars 1989, Winfried Freudenberg, 32 ans, trouve la mort à dans le crash de son ballon artisanal.



Opérations évasions

Tous les moyens sont bons pour fuir la RDA !

Par les airs, deux familles ont réussi à rejoindre l'Ouest, à bord de montgolfières bricolées ! Leur aventure a même inspiré un film, « La Nuit de l'évasion ».

En 1965, à l'aide d'un câble tendu entre des immeubles, une autre famille se laisse glisser sans bruit en pleine nuit vers la liberté.

70 tunnels ont été creusés en 28 ans ! Plus d'une cinquantaine de personnes ont ainsi fui, ensemble, à travers les 130 mètres de tunnels, reliant la cave d'un immeuble de l'Est vers l'Ouest.

Les voitures à double fond permettent aussi de cacher des évadés. En 1977, Uwe Hannuschka, qui a fui la RDA par la mer, décide de venir y chercher sa famille. Il trafique une camionnette de façon à y installer plusieurs personnes à l'arrière, dans un double fond accessible par le plancher du véhicule. Il raconte : « Nous nous sommes glissés dans la cache et avons poursuivi le voyage, le ventre noué. À la frontière, j'ai eu la peur de ma vie : les soldats voulaient vérifier les scellés de la porte arrière. Heureusement, ils étaient pressés de manger et ont renoncé au contrôle. Quelques minutes plus tard, notre famille au complet était libre. »



Après l'évasion, la vie à l'Ouest...

Une fois arrivés dans la partie Ouest, tout n'était pas gagné pour ceux qui avait réussi à fuir. La vie occidentale était en effet très différente de celle de l'Est. Fuyant des conditions de vie où tout était contrôlé, y compris la liberté d'expression, les Allemands de l'Est connaissent alors de grandes difficultés, notamment au niveau professionnel et financier. De plus, la séparation avec leurs familles et amis restés sur place est difficile à vivre.



Séparées, des familles ne se retrouvent qu'à la chute du mur, en novembre 1989. Au total, 5 075 personnes auront réussi à fuir l'Allemagne de l'Est en 28 ans.



Pour en savoir plus :

Les moyens utilisés pour franchir le mur

Le film « La Vie des autres » décrit très bien la vie dans Berlin Est dans les années 1980

Le journal « Le Monde » publie des documents vidéo revenant sur les 28 ans d'existence du Mur de Berlin





Savez-vous quelle était la distance de la frontière entre la RDA et la RFA ?



Isabelle Pouyllau (les clés de l'actualité junior)
4 Responses
  1. j'ai vu le film. C'est très intéressant parce qu'il explique la situation des habitants. Isabelle c'est mon commentaire, et voilá! J'aienvoyé un e-mail a alambiqueando@hotmail.com J'espère que tu aime. Baisers.

    D'ailleurs je suis Elena Funes.


  2. María del Mar Santisteban Espejo. Says:

    Autre film qui répresente très bien la vie dans Berlin à cette époque est "El Pianista" o
    "Good bye Lennin" j'aime cettes films.


  3. Anónimo Says:

    Je n'ai jamais vu ce film mais j'ai vu certains de leurs remorques et je suis curieux de voir des histoires semblables.

    Je peux apporter autre film ''Le ciel de Berlin'', J'aime l'histoire d'un garçon qui tomber amoreux et sacrifie son immortalité pour une fille, son tristesse de voir comment la vie va mal, etc...

    Je m'apelle Mari Carmen Rivera 1º Bach CCSS A


  4. Anónimo Says:

    Bonjour!
    J'ai vu le film.Le film est très joli, parce qu'il explique la vie de ses habitants.Tels films me plaisent.
    Des baiser,
    des saluts!!!!:)
    Lucía Quintana Medina - 4ºA